Le métier de glaciologue
Les gourmands pourraient associer ce métier aux crèmes glacées… mais c’est d’un autre glacier dont nous parlons.
Amoureux des sciences et de la montagne,
Concerné par les enjeux climatiques,
Aimant à la fois le terrain et les laboratoires,
Le Glaciologue est le spécialiste des glaciers.
En quoi consiste le métier de glaciologue ?
Le métier de glaciologue peut se résumer à deux missions principales :
Une mission de protection et de prévention (par l’installation de bâches qui protègent des rayons solaires, par la gestion de bases de surveillances des glaciers qui étudient les mouvements des glaciers et préviennent des catastrophes comme les tsunamis de montagne),
Une mission de recherche
- pour comprendre les cycles de gel-dégel (et trouver ensuite les moyens de ralentir le processus de fonte).
- pour trouver des éléments d’information sur le climat ou le sol tels qu’ils étaient il y a plusieurs siècles,
- ou encore pour préparer un projet d’exploitation de ressources naturelles.
Un métier de terrain et de laboratoire
Le glaciologue partage son temps entre le terrain où il récolte des échantillons de glace et son laboratoire où il en étudie la composition.
Pour cela, il organise des expéditions dans les Alpes, en Antarctique ou encore en Islande. Lors de ses déplacements, il travaille souvent loin de chez lui, au sein d’équipes internationales et pluridisciplinaires.
Témoignage de Lydie Lescarmontier, Ingénieure & Glaciologue.
Le glaciologue est avant tout un scientifique.
Son sens de l’analyse, de l’observation et sa grande rigueur sont de précieux atouts pour réussir une brillante carrière. Doté d’un esprit scientifique, curieux, ouvert d’esprit, le glaciologue est méthodique, ordonné et sait hiérarchiser les informations pour les mettre en perspective.
Il a une âme de chercheur…
Chercheur invétéré, il est patient et persévérant.
Est bon communicant.
Excellent communicant, bilingue en anglais, il est également à l’aise à l‘écrit.
Et a un côté « explorateur ».
Le glaciologue pratique son métier sur le terrain. La tête et les jambes sont ses atouts ; il travaille dans le froid, souvent armé d’un baudrier.
Pour s’en convaincre il suffit de regarder ce petit épisode de 4mn du Monde de Jamy sur la Mer de Glace.
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Comment devenir Glaciologue ?
Plusieurs voies sont possibles.
C’est la voie de la géologie qui est recommandée pour devenir glaciologue.
On peut citer un BTS géologie appliquée, au lycée Henri Loritz à Nancy (le seul en France) qui propose une quarantaine de place à des lycéens triés sur le volet (excellent dossier scolaire et réel appétance pour la géologie).
Et, en cursus plus long, on peut citer l’École Nationale Supérieure de géologie. On peut y être admis après une classe prépa (bcpst, mp, pc, psi ou INP) concours G2E ou Mines télécom
Des écoles d’ingénieur peuvent aussi y mener.
- l’ENSIP à Poitiers qui propose un diplôme génie de l’eau et génie civil et un diplôme énergétique et environnement. L’admission se fait post prépa – concours commun INP, concours G2E (géologie eau environnement) pour les prépa BCPST.
- Quelques polytechs (accessibles post-bac via le concours Geipi Polytech) : celle de Grenoble propose une spécialité géotechnique et génie civile. Celle de la Sorbonne Université propose une spécialité sciences de la terre.
- Via le concours INSA, l’ENSIL-ENSCI à Limoges et sa spécialité génie de l’eau et environnement.
La voie Universitaire est aussi un chemin possible.
Après une licence Science de la vie et de la Terre, une licence sciences de la terre, ou toute autre licence scientifique, on peut postuler aux :
- Master sciences de la terre et des planètes, environnement
- Master sciences pour l’environnement
Voir par exemple le Master en Sciences de l’Environnement Appliquées à la Montagne (SEAM) au Bourget du Lac (Université de Savoie Mont Blanc), anciennement master EPGM (Equipement Protection et Gestion de la Montagne).
Enfin, pour les étudiants qui souhaiteraient poursuivre en recherche, il y a un laboratoire de recherche très connu à Grenoble – Le Laboratoire de Glaciologie et de géophysique de l’environnement – à l’UGA au sein de l‘Institut des Géosciences de l’Environnement.
Pourquoi le travail de glaciologue est-il nécessaire ?
Les glaciers ne cessent de perdre de leur masse depuis le milieu du 20ème siècle.
C’est alarmant car ils concentrent plus de 70% des réserves d’eau douce de la planète, sous forme solide. Ils sont donc d’une importance capitale pour le maintien de la vie sur terre…
Leur fonte a aussi des implication court terme problématiques : montée du niveau des océan, inondations, modification de la température des eaux océaniques, réductions de la biodiversité, etc…
La disparition des glaciers impacte également l’albédo de la planète : c’est un indice qui représente la fraction de l’énergie solaire réfléchie vers l’extérieure de l’atmosphère. Leur disparition accélère donc le réchauffement climatiques… Un véritable cercle vicieux…
Enfin, les glaciers renferment des particules d’air et d’eau qui ont été formés il y a plusieurs milliers d’années… Leur étude par les scientifiques permet de mieux comprendre les changements climatiques actuels et à venir.
Un glacier est une masse de glace formée par l’accumulation et le tassement de couches de neige sur la terre ferme (à la différence de la banquise, qui flotte sur l’eau).
La partie superficielle du glacier est composée de neige provenant des précipitations. La partie inférieure est, quant à elle, formée par l’accumulation et le tassement de la neige au fil des siècles. Cette glace permet aux glaciers de se déplacer très lentement, sous l’effet de leur poids et de la pente, et ainsi de s’écouler dans les vallées et les mers.
Pour aller plus loin
Ne pas hésiter à consulter le site de Luc Moreau, un glaciologue à Chamonix.
Date parution : 29/03/2022
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